Cent fois sur le métier…
Aucun art n’est aussi peu spontané que le mien. Ce que je fais est le résultat de la réflexion et de l’étude des grands maîtres », affirmait Edgar Degas. Celui qui fut l’un des plus grands maîtres de l’impressionnisme ajoutait : « Il faut avoir une haute idée, non pas de ce que l’on fait, mais de ce que l’on pourra faire un jour ; sinon ce n’est pas la peine de travailler ». Deux phrases que tout artiste devrait conserver à l’esprit. La première est une réponse à tous ceux qui pensent qu’ils n’ont pas de talent. Certains sont naturellement plus doués que d’autres pour transformer ce qu’ils voient en traits et en formes. D’autres ont une perception immédiate de l’harmonie des couleurs ou de l’équilibre d’une composition. Mais ces qualités peuvent s’acquérir par la pratique régulière, l’exercice répété, la réflexion permanente… Et, de toute manière, rares sont ceux qui ont tous les dons !
La seconde doit nous revenir en mémoire à chaque fois que nous sommes un peu découragés par notre travail. Ce n’est pas parfait ? On recommence ! C’est d’ailleurs tout l’intérêt de l’acrylique, une médium adopté par plus d’un artiste sur deux en France. Un temps de séchage rapide, une adaptabilité qui permet aussi bien de réaliser des toiles aux nuances aussi transparentes qu’à l’aquarelle que de travailler dans l’épaisseur et la matière comme à l’huile. Pour être plus facile d’usage, l’acrylique n’en est pas moins noble. Et cette simplicité offre un avantage supplémentaire, éviter toutes les excuses que l’on se donne à soi-même pour ne pas remettre son ouvrage sur le métier ou, plutôt, sa toile sur le chevalet, et y prendre un plaisir maximum avec un minimum de contraintes.
Gabrielle Gauthier
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