Les perspectives paysagées au style figuratif d’Eric bruni invitent à la rêverie, au voyage tant le rendu est à la fois délicat et puissant.
Concentré dans la construction de paysages poétiques, l’artiste les sublime, y apportant un souffle de modernité rafraîchissant, tant dans la composition au cordeau, les couleurs parfois amplifiées, la lumière éblouissante, les ombres délicates que « l’interprétation ». Il nous livre une nature en mouvement que l’on se plaît à parcourir du regard et dans laquelle on aimerait se promener. Techniquement abouties, la richesse de ses œuvres rivalisent ainsi avec leur profondeur poétique. D’audacieuses « atmosphères » qui méritent une place de choix !
Autodidacte, comment êtes-vous venu à la peinture ?
J’ai découvert la peinture vers 18 ans. Auparavant, dès mon tout jeune âge, j’avais déjà une passion pour le dessin et je révélais d’excellentes dispositions. Je consacrais mon temps à créer des bandes dessinées. Un jour, j’ai acheté une petite boîte de tubes de peinture à l’huile, une toile cartonnée et quelques pinceaux. Je me suis dit : « Et si je m’essayais à la peinture ? ». Je me souviens encore de ma toute première toile et du plaisir que j’ai éprouvé lorsque j’ai étalé et mélangé les couleurs sur la toile. Je trouvais ça magique ! J’ai réalisé que la peinture pouvait m’offrir des possibilités innombrables dans la coloration, notamment pour accentuer les ombres et les lumières. Il me manquait juste la technique. Je l’ai acquise petit à petit, avec les années, à force de peindre et d’apprendre en consultant les livres, les magazines de pratique des arts, en observant méticuleusement les œuvres des grands peintres.
Pourquoi cette passion pour les paysages figuratifs ?
Cette passion qui m’anime à peindre des paysages remonte certainement à mon enfance. Nous avons beaucoup voyagé avec mes parents. Je me vois encore le front collé sur la vitre arrière de la voiture à observer pendant de longues heures le ciel et ses nuages qui se détachaient pour se reformer au fur et à mesure que l’on avançait, les paysages aux couleurs et reliefs variés qui défilaient. Depuis, je n’ai jamais cessé d’être sensible et en admiration devant la beauté infinie que la nature nous offre et j’éprouve du plaisir à retranscrire tout cela dans mes œuvres. Lorsque je peins un paysage, je voyage.