Plus que des face-à-face se créent des résonances surprenantes qui évoquent des univers communs aux deux artistes, notamment cette continuité sensible entre l’espace de l’atelier et de ses objets, cadre mental de la création, et les paysages extérieurs, de Nice, de Tahiti ou de Los Angeles. La Côte d’Azur rejoint ainsi la Californie à travers les thèmes de la piscine, de la fenêtre et du jardin luxuriant. On trouve également des thèmes partagés, comme les nus ou les autoportraits. De salle en salle, on comprend que l’œuvre de David Hockney n’est jamais loin de celle de Matisse, dans ses dessins au trait à la ligne épurée, dans ses paysages habités par le mouvement et le corps de l’artiste, dans son rapport au modèle, et plus généralement dans cette volonté commune d’embrasser le réel.