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Dans l’atelier de…

Plongée dans l’univers onirique de marie-claire d’armagnac

Au premier regard, on pourrait penser à une œuvre d’un préraphaélite. Mais le travail de cette artiste atypique nous entraîne dans un monde n’appartenant qu’à elle mais qui évoque les souvenirs de tous.

Dans ses toiles aux couleurs fondues les unes dans les autres grâce à une maîtrise des glacis qu’elle peaufine depuis des années cette artiste gersoise suggère plus qu’elle ne décrit. Ses personnages, le plus souvent féminins, nous ouvrent les portes d’un monde où l’inconscient le sien, le nôtre nous regarde et nous renvoie une image qui ne laisse pas intact. Quand la technique se marie à l’émotion, l’art est présent.
Quel a été votre parcours artistique ?
J’ai toujours peint, je ne pourrais pas dire quand j’ai commencé. Petite, j’habitais à Antibes et j’aimais m’inventer des mondes merveilleux où les enfants étaient rois. Pour moi, c’était important, peut-être pour fuir le quotidien, la réalité qui n’étaient pas tels que je le souhaitais. J’aimais aussi beaucoup les mots et j’ai été journaliste pendant dix-huit ans. J’ai commencé à exposer et lorsque j’ai constaté que je pouvais vivre de ma peinture, dans les années 1990, j’ai démissionné. Depuis, je suis artiste professionnelle.
Avez-vous trouvé votre style immédiatement ?
Pas du tout, c’est un parcours initiatique qui m’y a conduit. Je suis passée par toutes les techniques, par tous les mouvements. Comme beaucoup, j’ai commencé par les paysages. Et puis sont intervenus des personnages de jeunes filles, de dos. Au fil du temps, elles se sont retournées, elles se sont animées et les visages sont apparus en gros plan, surtout les regards. Certains critiques décrivent votre travail comme onirique, intemporel et légèrement suranné. Ces termes vous conviennent-ils ?
Onirique et intemporel, je suis tout à fait d’accord. Suranné, un peu moins [rires]. Je vais au fond de moi pour accrocher mes rêves et les rêves n’ont pas d’âge. Il me semble que, dans nos rêves, nous sommes tous un peu passéistes.
Vous considérez-vous comme une peintre surréaliste ?
Oui, mais pas uniquement. Je pense que je suis aussi symboliste et coloriste. Je ne suis d’aucune école, j’ai étudié tous les mouvements artistiques, tous les styles. Vous savez, tout a été dit, tout a été fait. Le meilleur se trouve dans les plus grands musées du monde.
Alors, on essaie de créer. Personnellement, je pars du néant et on verra bien ce que cela va donner.

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